Produire et partager des connaissances pour lutter contre les inégalités dans le monde
En collaboration avec des instituts de recherche du monde entier, l’AIEA aide les spécialistes des régions où les possibilités de formation sont moindres à obtenir les qualifications appropriées. On peut citer l’exemple de la série de webinaires récemment lancée par l’AIEA et le Trinity College de Dublin (Irlande), une institution ayant l’expérience de la mise en place de programmes de formation des formateurs pour les radiothérapeutes, qui sont chargés de préparer les patients aux traitements de radiothérapie. Le Trinity College de Dublin aide également l’AIEA à mener des enquêtes dans un certain nombre de pays, afin d’évaluer les obstacles à la mise en ?uvre du programme de formation des radiothérapeutes.
? Au Trinity College de Dublin, nous nous effor?ons de fournir une formation de la plus haute qualité à tous les professionnels de santé travaillant dans le domaine de la radio-oncologie ?, a déclaré Michelle Leech, professeur associé en radiothérapie au Trinity College. ? Nous nous réjouissons à l’idée d’associer l’expertise du Trinity College à celle de l’AIEA pour lutter contre ces inégalités mondiales et, en fin de compte, améliorer les soins administrés aux patients. ?
Un autre exemple est le partenariat en cours avec le St. Jude Children’s Research Hospital (états-Unis d’Amérique), établissement spécialisé dans le traitement pédiatrique de maladies telles que le cancer. Dans le cadre d’un accord conclu en 2019, des experts de l’h?pital ont participé à une formation de l’AIEA destinée aux professionnels de la radiothérapie, et ont donné un aper?u des dernières recherches en radio-oncologie pédiatrique lors de la Conférence internationale sur les progrès en radio-oncologie (ICARO-3) de 2021. De même, le Boston Children’s Hospital, également aux états-Unis d’Amérique, travaille avec l’AIEA sur un nouveau projet de recherche visant à augmenter les taux de survie des enfants atteints de cancer en améliorant la prise en charge nutritionnelle. Les pays à revenu faible et intermédiaire, où un enfant a quatre fois plus de chances de mourir d’un cancer que dans un pays à revenu élevé, peuvent tout particulièrement bénéficier de ces partenariats.
En outre, l’AIEA permet régulièrement aux professionnels de santé de participer à des conférences et réunions scientifiques organisées par des organisations et institutions partenaires. Rien qu’en 2021, l’AIEA a apporté un soutien à 5000 professionnels de la médecine nucléaire et de la radiologie participant à des conférences telles que le Congrès européen de radiologie.
L’AIEA s’associe également à des experts externes pour trouver et mettre en ?uvre des solutions innovantes permettant d’aider les professionnels à acquérir et à conserver les qualifications et compétences les plus récentes. ? Nous devons encourager l’innovation dans nos outils éducatifs ; nous souhaitons gagner en efficacité et en efficience pour combler les lacunes dans ce secteur ?, a déclaré May Abdel-Wahab.
On peut notamment citer la plateforme complète d’apprentissage en ligne (Comprehensive e-Learning Platform, CeLP), un ensemble d’outils et de modules d’apprentissage en ligne spécifiques à telle ou telle maladie, axés sur le micro-apprentissage, le multimédia et la réalité virtuelle, qui implique la collaboration de groupes professionnels. L’application TNM pour la stadification du cancer, une application mobile développée en coopération avec le Tata Memorial Centre et l’Institut indien des sciences médicales (AIIMS), est un autre exemple de résultat d’une initiative de collaboration. L’application permet aux médecins d’accéder facilement à des informations d’un volume équivalent à celui d’un livre de 1 000 pages et permettant de déterminer le niveau de traitement à appliquer et le pronostic des patients atteints de cancer, comme par exemple l’étendue d’une tumeur et la propagation des n?uds lymphatiques.
Dans le domaine de la radiologie et de la médecine nucléaire, l’AIEA et 26 autres sociétés et organisations de premier plan ont lancé en 2018 la toute première initiative d’évaluation des besoins en ressources d’imagerie et de médecine nucléaire dans le monde ; la Commission du Lancet Oncology sur l’imagerie médicale et la médecine nucléaire a constaté des inégalités criantes dans l’accès aux ressources d’imagerie et a présenté aux pays un argumentaire convaincant en matière d’économie de la santé, en s’appuyant sur des données issues de la base de données sur les ressources mondiales en imagerie médicale et en médecine nucléaire (IMAGINE) de l’AIEA. Grace à leur accessibilité, ces initiatives et d’autres initiatives de collaboration permettent à des professionnels de santé dans tous les pays d’acquérir les connaissances et les compétences innovantes et durables dont ils ont tant besoin.