L’AIEA présente son Rapport annuel pour 2024

Le Rapport annuel de l’AIEA pour 2024 est maintenant disponible en ligne, dans toutes les langues officielles de l’ONU. Il couvre les activités de l’AIEA concernant la science et la technologie nucléaires, la s?reté et la sécurité, les garanties, l’énergie et la coopération technique, ainsi que les effets de ces activités dans le monde au cours de l’année écoulée.

Le Rapport annuel de l’AIEA pour 2024 est maintenant disponible en ligne, dans toutes les langues officielles de l’ONU. Il a été présenté aujourd’hui à l’Assemblée générale des Nations Unies par le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.

? Dans un monde de plus en plus interconnecté et en mutation rapide, l’Agence internationale de l’énergie atomique porte le flambeau de l’excellence scientifique, de la coopération internationale et de l’innovation, et, en tant que gendarme du nucléaire, veille à prévenir la prolifération des armes nucléaire ?, a déclaré le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, dans l’avant-propos du rapport.

? En 2024, nous avons élargi et approfondi notre appui aux états Membres, en les aidant à tirer parti de la science et des technologies nucléaires pour atteindre leurs objectifs de développement et résoudre certains des problèmes les plus pressants qui se posent au niveau mondial ?, a-t-il ajouté.

Le rapport couvre les activités de l’AIEA concernant la science et la technologie nucléaires, la s?reté et la sécurité, les garanties et la coopération technique, ainsi que les effets de ces activités dans le monde au cours de l’année écoulée. En voici les grandes lignes :

En 2024, les initiatives phares de l’AIEA ont soutenu des pays dans les domaines relatifs aux soins de santé, à la sécurité alimentaire et à la protection de l’environnement grace à l’utilisation pacifique, s?re et sécurisée de la science et de la technologie nucléaires.

Le cancer reste l’une des principales causes de décès dans le monde. Pourtant, la radiothérapie, dont près de la moitié des patients ont besoin, demeure inaccessible pour beaucoup.?Pour remédier à ce problème, l’initiative Rayons d’espoir de l’AIEA a facilité l’acheminement vers de nombreux pays d’équipements jouant un r?le vital dans les traitements anticancéreux et a élargi son réseau de centres d’excellence, portant à 11 le nombre de centres d’excellence en matière de soins contre le cancer.

L’initiative ZODIAC (Action intégrée contre les zoonoses) a continué de mieux préparer les pays du monde entier à faire face aux zoonoses : 151 états Membres ont désigné des coordonnateurs nationaux et 129 ont désigné des laboratoires. De plus, une plateforme hébergée sur le cloud a été mise en service pour favoriser la coopération internationale, ce qui permet d’exploiter les mégadonnées en vue d’améliorer la détection des maladies respiratoires.

La première mission de recherche scientifique de l’initiative NUTEC Plastics (Technologie nucléaire au service de la lutte contre la pollution par le plastique) a été menée en Antarctique et était axée sur la détection des microplastiques dans les lieux les plus reculés de la planète, dans le cadre la surveillance de l’environnement marin. En outre, des usines pilotes en Argentine, en Indonésie, en Malaisie et aux Philippines ont démontré le potentiel de la technologie des rayonnements dans le cadre du surcyclage des déchets plastiques, l’un des volets de l’initiative.

En partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’AIEA aide des pays à améliorer leur sécurité alimentaire. L’année dernière, un plan global visant à élargir l’accès aux avantages que procurent les applications nucléaires pour parvenir à des systèmes agroalimentaires durables a été élaboré dans le cadre de l’initiative conjointe FAO/AIEA Atoms4Food (L’atome pour l’alimentation). Les missions d’évaluation menées en lien avec l’initiative contribueront à adapter les interventions aux besoins des pays. 

Le tout premier Sommet sur l’énergie nucléaire, organisé à Bruxelles en mars 2024, a réuni plus de 30 hauts responsables en vue de promouvoir le r?le de l’énergie nucléaire dans la transition vers une énergie propre en 2024.

Lors de la COP29, qui s’est tenue à Bakou, l’élan mondial en faveur de l’expansion de l’électronucléaire s’est poursuivi. Trente et un pays soutiennent désormais la déclaration appelant à tripler la capacité nucléaire d’ici 2050, en comptant les six pays supplémentaires qui se sont engagés à atteindre cet objectif lors de la conférence sur le climat.

Pour la quatrième année consécutive, l’AIEA a revu à la hausse ses projections concernant l’expansion de l’électronucléaire.

L’initiative de l’AIEA Atoms4NetZero a permis de promouvoir, dans le cadre d’ateliers et de cours, la modélisation de scénarios énergétiques pour aider les pays à évaluer tout ce que l’énergie nucléaire peut offrir pour atteindre l’objectif zéro émission nette.

L’AIEA a continué de soutenir le déploiement s?r des petits réacteurs modulaires (SMR) en 2024 par l’intermédiaire de sa plateforme sur les SMR et de l’Initiative d’harmonisation et de normalisation nucléaires. Parmi les activités menées figuraient des ateliers sur les modèles économiques, sur la participation des parties prenantes et sur l’harmonisation des réglementations.

L’Agence a poursuivi ses travaux sur l’intelligence artificielle (IA), en lan?ant des projets de recherche, notamment dans le domaine de la santé humaine, et en publiant des lignes directrices sur l’utilisation de l’IA générative. En outre, des applications de l’IA sont en cours de mise au point par l’Agence pour améliorer les garanties et l’analyse des modèles de réacteurs.

L’AIEA a contribué à encourager la coopération internationale dans le domaine de la fusion nucléaire en organisant à Rome la Conférence ministérielle inaugurale du Groupe mondial de l’énergie de fusion, qui regroupe des représentants des secteurs public et privé, de l’industrie, du monde universitaire et de la société civile soucieux de former une communauté mondiale de la fusion unie.

L’AIEA a mené plus de 3 000 activités de vérification sur le terrain dans plus de 1 300 installations et a tiré des conclusions relatives aux garanties pour 175 des 190 états ayant en vigueur des accords de garanties conclus avec l’Agence et dans lesquels des garanties ont été appliquées en 2024.

L’Agence a maintenu sa présence en Ukraine, poursuivant son travail vital en matière de s?reté et de sécurité nucléaires dans le pays.

Au Japon, l’AIEA a poursuivi l’examen de la s?reté du rejet de l’eau traitée par l’ALPS de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et a confirmé que les niveaux de tritium étaient largement inférieurs aux seuils opérationnels.

Le programme de bourses Marie Sk?odowska-Curie, qui offre aux jeunes femmes des bourses leur permettant de suivre des programmes de master et leur donnant la possibilité d’effectuer un stage dans le domaine nucléaire, a permis d’octroyer 760 bourses, tandis que le programme Lise Meitner a contribué à l’évolution professionnelle des femmes dans le nucléaire grace au troisième programme de visites professionnelles accueilli par la République de Corée.

La modernisation des laboratoires de l’AIEA à Seibersdorf s’est poursuivie en 2024 dans le cadre de l’initiative ReNuAL ; le Laboratoire de dosimétrie récemment remis à neuf était opérationnel à la fin de l’année.

En 2025, l’inauguration du nouveau Centre Curie-Meitner des applications nucléaires a marqué l’aboutissement d’un projet visant à moderniser les laboratoires des sciences et des applications nucléaires de l’AIEA et à renforcer l’appui fourni aux états Membres concernant l’application de la science et de la technologie nucléaires à des fins pacifiques.

Cliquez ici pour lire ou télécharger le Rapport annuel de l’AIEA pour 2024.