Vers des systèmes de gestion intégrés
La s?reté et l’efficacité des programmes électronucléaires exigent de solides systèmes de direction et de gestion. Le projet quadriennal consacré aux systèmes intégrés de gestion (IMS), lancé en 2017, vise à aider les pays primo-accédants à comprendre les aspects essentiels de la gestion et de la direction et, en particulier, à intégrer les éléments liés à la s?reté nucléaire, à la sécurité, aux garanties, à l’assurance de la qualité et à la protection environnementale dans un système de gestion centralisé dynamique.
Dans le cadre de ce projet, des missions d’experts et des ateliers sont organisés pour remédier aux lacunes relevées dans les systèmes de gestion des organismes d’exploitation et de réglementation, conformément aux orientations figurant dans la publication de l’AIEA intitulée ? Direction et gestion pour la s?reté ? (collection Normes de s?reté de l’AIEA, GSR Part 2).
Les plans de gestion des pays sont également évalués dans le cadre d’examens documentaires réalisés soit par des fonctionnaires de l’AIEA, soit par des consultants externes, et des suggestions sont faites en vue de les améliorer. En 2020, deux examens de ce type ont été effectués pour le Ghana, qui continue d’avancer dans l’élaboration de son programme électronucléaire, avec la mise en place d’un organisme - Nuclear Power Ghana - chargé de gérer la construction et l’exploitation de la première centrale nucléaire ghanéenne en 2018, après la création de l’autorité de réglementation nucléaire nationale en 2015.
? Les missions d’examen ont grandement contribué à cerner nos points forts et nos points faibles lorsqu’il a fallu établir un système intégré de gestion destiné à se conformer aux prescriptions de s?reté et autres ?, explique Charles Kofi Klutse, chercheur à l’Institut de l’énergie d’origine nucléaire de la Commission ghanéenne de l’énergie atomique. ? L’équipe chargée de la mission nous a aidés à adopter une approche globale pour développer, mettre en place et améliorer continuellement nos systèmes de gestion dans le droit fil des objectifs de notre programme électronucléaire. ?
Parmi les outils mis au point grace à la PUI figure également le Cadre de compétences sur l’infrastructure nucléaire. Cette base de données contient des informations sur les compétences requises pour élaborer un programme électronucléaire, à partir des normes de s?reté, des orientations sur la sécurité nucléaire et des publications de la collection énergie nucléaire de l’AIEA. Les utilisateurs peuvent effectuer des recherches sur des thèmes précis, comme l’infrastructure ou la phase de réalisation, afin de mieux comprendre les compétences requises aux différents stades de la mise en ?uvre d’un programme.
Depuis sa création en 2010, la PUI a permis de mobiliser plus de 10 millions d’euros au profit de projets de développement infrastructurel et de mise en valeur des ressources humaines, notamment des projets de coopération technique interrégionaux, parmi lesquels figure celui intitulé ? Appui à la prise de décisions en connaissance de cause et à la création de capacités en vue du lancement et de la mise en ?uvre de programmes électronucléaires ?, qui est en cours.