Lorsque l’AIEA a commencé à aider la Zambie à élaborer son programme national de lutte contre le cancer (PNLC) l’année dernière, le radio-oncologue Kennedy Lishimpi a rejoint des experts d’égypte et d’Afrique du Sud, des pays disposant déjà de plans avancés de lutte contre le cancer, pour aider à la formulation du plan de son propre pays. M. Lishimpi, qui est le directeur et le coordonnateur national des services de lutte contre le cancer en Zambie, fait aujourd’hui bénéficier d’autres personnes de l’expérience dont il a lui-même bénéficié en dirigeant une équipe d’experts chargée d’aider la Sierra Leone à élaborer son propre PNLC.
? Le PNLC zambien vise à réduire l’incidence du cancer et est spécifique à la charge du cancer dans notre pays. L’appui de l’AIEA a contribué à fa?onner le programme national visant à renforcer les capacités et à transformer la lutte contre le cancer en Zambie ?, a déclaré Kennedy Lishimpi. ? Nous sommes désormais en mesure de contribuer aux efforts du Lesotho et de la Sierra Leone et de partager les enseignements que nous avons tirés. ?
Les partenariats mondiaux, notamment dans le cadre de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire, sont essentiels pour lutter contre le cancer et proposer des traitements adéquats et des solutions durables. La coopération Sud-Sud est l’échange de connaissances et de ressources entre et parmi les pays du Sud pour atteindre les objectifs de développement, et favorise dans le même temps l’autonomie des pays et l’appropriation des activités par ces derniers. La coopération triangulaire mobilise des tiers, comme des pays donateurs et des organisations donatrices, qui contribuent à faciliter les initiatives Sud-Sud grace à des financements et des formations.
? L’AIEA facilite les premiers échanges entre des pays, lesquels se transforment souvent en partenariats institutionnels durables. Ces partenariats permettent de pérenniser la coopération Sud-Sud ?, a déclaré Geraldine Arias de Goebl, chef de la Section de l’examen et de la planification de la lutte contre le cancer à l’AIEA. ? Avec l’appui de l’AIEA, de nombreux pays se sont dotés de politiques nationales et de capacités régionales en matière de lutte contre le cancer, et continuent de les renforcer ?.
Le Programme d’action en faveur de la cancérothérapie (PACT) de l’AIEA, établi en 2004, soutient trois domaines de la lutte contre le cancer : l’évaluation, la planification et la mobilisation de ressources. L’AIEA aide actuellement une vingtaine de pays à élaborer leurs évaluations complètes de la lutte contre le cancer et à organiser leur planification, et une centaine de pays bénéficient de projets de coopération technique en rapport avec le cancer.
? En collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), nous identifions des experts locaux pour évaluer la situation de la lutte contre le cancer afin d’aider à la planification. En général, deux ou trois experts de la même région dont les pays ont des plans plus avancés soutiennent les experts du pays concerné ?, a déclaré Geraldine Arias de Goebl. Par la suite, à mesure qu’ils renforcent leurs propres capacités, ces experts se mettent au service de leurs pairs dans la région en partageant leurs expériences et leurs connaissances avec d’autres pays. Par exemple, des experts de Cuba et d’Espagne aident le Paraguay à élaborer son PNLC, tandis qu’en Asie centrale, l’équipe chargée de la lutte contre le cancer en Ouzbékistan bénéficie d’une collaboration avec le Kazakhstan et la Fédération de Russie, entre autres.
En avril et octobre 2021, l’AIEA a réuni des experts internationaux qui aident des pays à élaborer des PNLC afin de partager les bonnes pratiques et les difficultés, notamment en ce qui concerne les progrès dans la fourniture de conseils d’experts s’agissant des PNLC de manière virtuelle. ? Ces ateliers s’inscrivent dans le cadre d’efforts plus larges de l’AIEA, par l’intermédiaire du PACT, qui visent à renforcer la coopération Sud-Sud en matière de lutte contre le cancer, à créer une communauté d’échange des connaissances entre les régions et à élargir le socle des compétences mises à la disposition des pays à revenu faible et intermédiaire pour la planification et la gouvernance de la lutte contre cette maladie ?, a déclaré Arsen Juric, un responsable du PACT.