Njala (Sierra Leone). La malnutrition ne se voit pas nécessairement à l'?il nu : un enfant en bonne santé à première vue peut en fait souffrir de carences nutritionnelles graves. Cette ??faim cachée?? - une carence chronique en micronutriments - touche une grande partie de la population sierra-léonaise.
L’AIEA et l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) contribuent à ce que les Sierra-léonais, en particulier les jeunes enfants, qui sont les plus touchés, re?oivent les vitamines et les minéraux essentiels dont ils ont besoin. à l’aide de la technologie nucléaire, des scientifiques produisent de nouvelles plantes plus riches en fer et autres micronutriments.
??La disponibilité des denrées est souvent la première préoccupation en matière de sécurité alimentaire mais leur qualité est tout aussi importante ?, souligne Joseph Sherman-Kamara, vice-recteur adjoint par intérim de l’Université de Njala et Chef du Laboratoire d’ingénierie de l’alimentation et des bioprocédés après récolte. ??La technologie nucléaire nous permet d'obtenir de nouvelles variétés des principales cultures vivrières, plus nutritives et meilleures pour la santé. ?
La faim cachée touche quelque deux milliards de personnes dans le monde. Sur la liste des 20 pays à l’indice de la faim cachée le plus élevé, la Sierra Leone est sixième. En 2018, le pays avait le taux de mortalité infantile le plus élevé au monde : 110 morts pour 1 000 naissances vivantes, selon l'estimation de l’UNICEF. Près de la moitié de ces décès étaient liés à la malnutrition.
Selon Isaac Kofi Bimpong, phytogénéticien à la Division mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires dans l'alimentation et l'agriculture, ??les carences infantiles chroniques en micronutriments, notamment en vitamine A et en minéraux tels que le fer, ont tendance à perdurer à l’age adulte, ce qui nuit à la santé et à la productivité nationales??.