Au cours des dix dernières années, les autorités tha?landaises se sont employées à accro?tre la prise en charge du cancer en ouvrant dix centres spécialisés de radiothérapie dans des provinces éloignées, dit la Princesse Chulabhorn, Présidente de l’Institut de recherche tha?landais Chulabhorn, qui abrite le premier centre tha?landais de lutte intégrée contre le cancer.
??Notre objectif est de pouvoir prendre en charge tous les Tha?landais atteints du cancer, quelle que soit leur situation socio-économique??, dit-elle.
Mme Chulabhorn a souligné le soutien apporté par l’AIEA, notamment un projet de coopération technique achevé récemment, qui a permis à des scientifiques tha?landais de produire de nouveaux types de radiopharmaceutiques pour diagnostiquer et traiter le cancer et d'autres maladies.
??Ce que je souhaite, c’est former le personnel médical dont nous avons grandement besoin en Tha?lande pour combattre le cancer : des médecins, des manipulateurs en électroradiologie médicale et des physiciens médicaux??, dit-elle. ??La première promotion d'une académie royale fondée en 2016 arrivera sur le marché du travail en 2021. Nous continuerons d'améliorer la vie des personnes atteintes du cancer en formant du personnel hautement qualifié et en améliorant les techniques de traitement.??
Au Burkina Faso, 25 personnes meurent du cancer chaque jour, ??une statistique affligeante??, dit la Première dame du pays, Sika Kaboré, ajoutant que les cancers les plus courants sont ceux qui touchent les femmes. ?
??En 2016, nous avons décidé de frapper fort contre le cancer??, dit-elle. ??Le Burkina Faso est fermement engagé dans cette lutte.??
Avec l'aide de partenaires et de donateurs internationaux, le gouvernement s’emploie à améliorer l’accès aux soins et à mettre en place un programme de diagnostic rapide. En avril dernier a commencé avec l’appui de l’AIEA la construction d’un centre de radiothérapie qui aide à mettre en place les capacités institutionnelles, notamment en formant du personnel au diagnostic, au traitement, à la radioprotection et au contr?le de la qualité de l’équipement.
Accro?tre l’accès au traitement est également un objectif prioritaire du Gouvernement nigérien, dit Lalla Malika Mahamadou, Première dame du Niger. Un nouveau plan stratégique de mise en place d’unités de diagnostic dans toutes les provinces du pays est en cours. ??Un diagnostic rapide est la clef du succès??, dit-elle.
??Grace au soutien de l’AIEA, le Niger est maintenant doté de la législation nucléaire générale nécessaire à l’utilisation s?re et sécurisée de la technologie des rayonnements??. En outre, l’AIEA a aidé le pays par des dons d’équipement, la mise en valeur des ressources humaines?et des conseils pour la mise en place d’enceintes d'irradiation.??
Au Pérou, toute personne atteinte du cancer a accès à un traitement financé par les pouvoirs publics, dit la Ministre de la santé Elizabeth Zulema Tomas Gonzales. Plus de 60 % des 70 000 personnes atteintes du cancer dans le pays ont besoin d'un traitement par rayonnements. Grace à l'appui de l’AIEA et d'autres partenaires, ils ont accès à des soins utilisant les dernières technologies. ??Nous devons proposer des services de santé de qualité, s?rs et humains??.
Le gouvernement insiste également sur la prévention.
??Nous avons créé des registres du cancer et menons des campagnes d’information et de sensibilisation pour réduire l’incidence des risques liés au style de vie et promouvoir un mode de vie sain??, dit-elle.
La lutte contre les maladies oncologiques est l'une des priorités du Gouvernement russe en matière de santé, dit Sergey Kraevoy, Vice-Ministre de la santé. ??Nous nous employons à mettre en place des cliniques dotées d’équipement médical de pointe et à élargir l’accès à des thérapies de haut niveau??.
La Russie aide d'autres pays à améliorer la qualité de leurs services oncologiques en accueillant des cours organisés par l’AIEA à l’intention des experts. ??Nous travaillons en étroite collaboration avec l’Agence??, dit-il.
Le cancer du col de l'utérus fait trop de victimes, en particulier dans les pays en développement, dit Douglas Lowy, Directeur général par intérim de l’Institut national du cancer, aux états-Unis. ??Il est possible de le ma?triser et à terme de l’éliminer, non seulement dans les pays à revenu élevé mais aussi dans les pays à faible revenu??, dit-il. ??Les pays à revenu élevé ont les moyens de mettre à profit les nouvelles technologies et l’AIEA peut jouer un r?le crucial en aidant les pays en développement à accéder à ces technologies et à surmonter les inégalités de traitement.
Le cancer du col de l'utérus peut être traité s’il est diagnostiqué rapidement??, souligne-t-il. ??Plus de 300?000 femmes décèdent des suites de cette maladie chaque année, dont 90 % dans les pays en développement où souvent elles n’ont pas accès au dépistage ni au vaccin contre le virus VPH, responsable de ce cancer. La clef de la solution dans les pays en développement est de poursuivre les recherches afin de mettre au point un nouveau type de vaccin unique, ce qui réduirait les co?ts et simplifierait la logistique??, dit-il. ??Les pays en développement pourraient alors passer à la vaccination à grande échelle??.
Tedros Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a évoqué la ??longue et fructueuse collaboration entre l’OMS et l’AIEA en matière de lutte contre le cancer??. Dans un message vidéo diffusé au forum scientifique, il a mis en avant deux initiatives mondiales menées par l’OMS, l’AIEA et d'autres partenaires pour éliminer le cancer du col de l'utérus et le cancer infantile. ??Pour ces deux maladies, le taux de survie est de 70 % dans les pays à revenu élevé et de moins de 30 % en Afrique??, a-t-il dit. ??Il n’y a pas d’excuse pour ne pas agir.??
Sauver les femmes du cancer est une entreprise cruciale, dit Bandar M. H. Hajjar, Président de la Banque islamique de développement (BID). ??Plus de 8,6 millions de femmes souffrent de cancers dont la plupart se prêtent à un traitement. C’est une priorité pour la BID.??
La Banque est disposée à envisager des prêts à 17 pays à revenu faible et intermédiaire membres des deux organisations pour des projets de l’AIEA destinés à diagnostiquer et traiter les cancers féminins. ??Nous voulons contribuer à l’effort général pour sauver les vies de millions de femmes??, dit-il, annon?ant un plan destiné à mobiliser dans un premier temps un financement de 10 millions de dollars des états-Unis pour lequel un mémorandum d'accord a été signé peu après la séance d’ouverture du forum.