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          La stratégie du Brésil pour protéger ses ressources en eau douce

          Emma Atuhaire

          Deux pêcheurs dans un cano? naviguant sur une rivière au Brésil.? (Photo : AdobeStock)

          Avec ses rivières et ses zones humides s’étendant sur l’ensemble du bassin de l’Amazone, le Brésil abrite 12?% des réserves mondiales d’eau douce. Pourtant, si abondante soit-elle, l’eau est un bien auquel tous n’ont pas accès. Les changements climatiques et l’activité humaine entament cette ressource naturelle, à telle enseigne que sa protection est devenue une priorité nationale, sachant que près de la moitié de la population brésilienne en dépend pour ses usages domestiques, pour l’agriculture et pour la production d’énergie.

          Investir dans l’innovation scientifique

          Alors que de nombreux pays en sont encore à utiliser des outils classiques tels que la mesure des précipitations ou des débits fluviaux pour surveiller leurs ressources en eau, le Service géologique du Brésil (SGB), centre collaborateur de l’AIEA depuis?2015, recourt, pour sa part, à des méthodes hydrologiques et géochimiques sophistiquées pour mieux comprendre les systèmes d’eau douce du pays, son objectif final étant d’améliorer la qualité de l’eau, l’accès équitable à cette ressource, son exploitation durable et sa préservation sur le long terme.

          Le programme de l’AIEA consacré aux ressources en eau a aidé le SGB à définir les principales approches en matière d’hydrologie isotopique susceptibles de valoriser les stratégies de gestion de l’eau. Le SGB s’est doté d’un laboratoire d’hydrologie isotopique, pour lequel il a re?u du matériel spécialisé et a bénéficié d’une formation et d’un appui technique dans le cadre du programme de coopération technique de l’AIEA. Jusqu’à une date récente, les scientifiques du SGB devaient envoyer les échantillons d’eau à analyser au Laboratoire d’hydrologie isotopique de l’AIEA, à Vienne. Grace au spectromètre de masse à gaz portatif dont la Suisse leur a fait don et à la formation qui leur sera dispensée par l’AIEA, les chercheurs du SGB pourront analyser des données isotopiques sur place lorsque le nouvel instrument sera installé. Il leur sera ainsi possible d’étudier les gaz rares dissous dans les eaux souterraines, qui sont d’une importance capitale pour estimer l’age, l’origine et le débit des sources et déterminer si elles sont renouvelables.

          ??Le travail de pionnier qui a ainsi été mené dans plusieurs domaines d’applications isotopiques et l’accroissement des capacités techniques et analytiques ont considérablement amélioré la compréhension de la dynamique de l’eau et, partant, la gestion des ressources hydriques??, explique Roberto?Kirchheim, chercheur au Centre de géosciences appliquées du SGB.

          Le Brésil partage par ailleurs ses connaissances et son savoir-faire avec d’autres pays d’Amérique latine pour les aider à renforcer leurs systèmes de gestion de l’eau. Le SGB est prêt à ?uvrer activement à la constitution d’un réseau régional de laboratoires dans le cadre du Réseau mondial des laboratoires d’analyse de l’eau de l’AIEA.

          Faire face aux changements climatiques

          Les changements climatiques mettent gravement en péril les ressources hydriques du Brésil. Selon un rapport de l’Agence nationale de l’eau et de l’assainissement publié en?2024, le pays pourrait voir ses ressources en eau diminuer de plus de 40?% dans certaines régions d’ici?2040.

          Des scientifiques brésiliens participent à plusieurs projets de recherche coordonnée de l’AIEA qui font appel à l’hydrologie isotopique pour évaluer les incidences des changements climatiques sur la disponibilité de l’eau. L’un de ces projets a mis en évidence que l’Amazone était l’une des principales sources de précipitations pour le Brésil et l’Argentine, ce qui a amené ces deux?pays à intensifier leurs efforts de préservation de la forêt pluviale.

          Dans le cadre d’un autre projet de recherche coordonnée de l’AIEA, le Brésil a entrepris d’étudier les réactions des systèmes d’eau douce face aux contraintes générées par les changements climatiques et l’activité humaine afin de mieux préparer le pays aux effets de l’évolution du climat. Les données obtenues viendront éclairer les débats sur la gestion des eaux souterraines dans les différents états du pays et au niveau fédéral, et permettront aux autorités de prendre des décisions reposant sur des observations scientifiques.

          Des stratégies axées sur une agriculture intelligente face au climat pour renforcer la résilience hydrique

          L’agriculture, secteur d’activité vital pour le Brésil, a elle aussi de graves répercussions sur les ressources en eau du pays. Bien souvent, l’extraction des eaux souterraines à des fins d’irrigation atteint des volumes supérieurs à leur reconstitution naturelle, ce qui complique la gestion à long terme des ressources en eau.

          Pour s’attaquer à ce problème, le Brésil a pris part à un projet de recherche coordonnée de l’AIEA consistant à appliquer des techniques isotopiques pour déterminer les sources d’eau utilisées dans les systèmes d’irrigation. Grace aux orientations scientifiques et au travail de coordination fournis par l’AIEA, le Brésil a pu répertorier ces sources, estimer la vitesse à laquelle elles se reconstituaient naturellement et prévoir leur disponibilité future.

          Les informations ainsi acquises ont aidé le Brésil à réduire la surexploitation des ressources en eau, à optimiser leur répartition et à promouvoir des pratiques d’agriculture intelligente face au climat.

          Protéger l’aquifère Guarani

          D’une superficie de plus de 1,2?million de kilomètres carrés répartis sur quatre pays –?le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay?–, l’aquifère Guarani, deuxième plus grand système aquifère transfrontière au monde, renferme plus de 37?000?kilomètres cubes d’eau douce. Il revêt une importance particulière pour le Brésil, dans la mesure où il assure l’approvisionnement en eau de plus de 14?millions d’habitants.

          L’accroissement des besoins en eau, l’absence de réglementation quant à son utilisation et la pollution hydrique suscitent de sérieuses inquiétudes pour l’avenir de l’aquifère. Jusqu’à une époque récente, les quatre pays qui se le partagent ne disposaient pas de données leur permettant d’évaluer à quel point il était affecté par l’activité humaine et de déterminer comment le gérer durablement. Grace à l’appui que leur a apporté le programme de l’AIEA consacré aux ressources en eau et à la faveur du transfert de technologie dont ils ont bénéficié dans le cadre du programme de coopération technique de l’Agence, les scientifiques ont pu faire appel à l’hydrologie isotopique pour étudier la recharge de l’aquifère, la qualité de son eau et les risques de contamination auxquels il est exposé. Forts de ces connaissances, les quatre pays ont élaboré des stratégies communes afin de gérer et protéger l’aquifère?Guarani pour les générations à venir.

          ??Le soutien constant de l’AIEA a donné au Brésil la possibilité de générer des ensembles inédits de données sur les précipitations, les rivières, les zones humides et les aquifères profonds, dont beaucoup sont situés dans des régions concernant lesquelles les données sont rares??, souligne Isadora?Aumond?Kuhn, coordonnatrice du Programme national mené au SGB sur les applications d’hydrologie isotopique. ??Cela a non seulement permis de remédier à d’importantes lacunes scientifiques, mais aussi de renforcer la collaboration régionale en Amérique du Sud.??

          En route pour la COP30

          Le fait que le Brésil se prépare à accueillir la 30e?Conférence des Nations?Unies sur les changements climatiques (COP30) en novembre?2025 confère au pays une position privilégiée pour ouvrir le débat sur l’urgence qu’il y a à mettre en place une gouvernance de l’eau face aux changements climatiques et pour faire part de l’expérience qui est la sienne en matière de sciences nucléaires et de coopération internationale afin que des décisions éclairées et fondées sur des données puissent être prises. L’AIEA, qui a ?uvré en faveur de l’inscription des solutions nucléaires à l’ordre du jour de la COP, expliquera lors de la COP30 ce que ces solutions peuvent apporter aux stratégies d’atténuation et d’adaptation –?par exemple, comment la science et la technologie nucléaires peuvent aider à améliorer la résilience des systèmes d’approvisionnement en eau.

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