La TIS consiste à stériliser des millions d’insectes males par des rayonnements ionisants avant de les relacher dans la nature pour qu’ils s’accouplent avec des femelles sauvages. Comme ces accouplements sont inféconds, la TIS conduit à une réduction drastique de la population en liberté de ce porteur de maladie, tout en minimisant l’utilisation de pesticides.
Dans le cadre de cette approche, l’AIEA dispense une formation spécialisée à la TIS, en plus du transfert de connaissances et de la formation qu’elle assure. Elle soutient également l’achat de matériel et de fournitures techniques par un projet régional de coopération technique.
à la suite de la réemergence de la lucilie bouchère du Nouveau Monde qui menace le bétail de la région et la sécurité alimentaire, le Costa Rica, cherchant à contr?ler la propagation de ce parasite, a déclaré l’état d’urgence sanitaire le 7 février 2024.
? L’objectif principal de ce décret est d’avoir en main les éléments indispensables pour prévenir la propagation de cette maladie sur le territoire national ?, explique Luis Matamoros, le Directeur général du Service national de santé animale (SENASA) du Costa Rica qui fait partie du Ministère de l’agriculture. ? L’appui de l’AIEA dans le transfert de la technologie nucléaire permettant d’appliquer la TIS est essentiel à la prévention, au contr?le et à l’éradication de la maladie. ?
En mars 2024, l’AIEA a organisé au Costa Rica un atelier régional sur l’intervention d’urgence, en collaboration avec le SENASA, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, l’Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture, l’Organisation internationale régionale pour la protection des plantes et la santé animale, et la Commission états?Unis?Panama pour l’éradication et la prévention de la lucilie bouchère du Nouveau Monde.
? Cet atelier a été absolument crucial ?, a déclaré Walther Enkerlin, un entomologiste du Centre mixte FAO/AIEA. ? Les participants issus de services de santé animale nationaux de toute la région ont mis en commun leurs connaissances, leurs stratégies et leurs ressources. L’objectif était d’élaborer un système solide permettant la détection précoce, l’application de méthodes de traitement et l’intervention rapide, afin de contr?ler l’infestation par la lucilie bouchère du Nouveau Monde et de promouvoir l’éradication de cette dernière au moyen de la TIS. ??
? Grace aux formations organisées avec l’aide du programme de coopération technique de l’AIEA, je me sens désormais à même de reconna?tre la lucilie bouchère aux stades adulte comme larvaires et d’appliquer des méthodes d’éradication efficaces ?, affirme Maria Gabriela Mejia, une participante du Honduras.
L’AIEA continue de travailler en étroite collaboration avec les services nationaux de santé animale de l’Amérique latine pour faciliter la mise en ?uvre de la TIS. Elle met en commun des compétences spécialisées sur la gestion globale de ce ravageur et fournit du matériel et des fournitures de laboratoire. En outre, l’AIEA appuie l’élaboration de documents techniques qui aideront les autorités nationales à prendre des décisions éclairées en matière d’application de la TIS dans le cadre d’une approche de la gestion intégrée des ravageurs à l’échelle d’une zone.