Radiotraceurs

Moroccan Nuclear Institute, IAEA Extend Partnership to Help the Spread of Nuclear Techniques in Africa

L.Baben@iaea.org — Thu, 28 Jan 2021 08:15:00 +0000

L’institut nucléaire du Maroc et l’AIEA renforcent leur partenariat pour appuyer la diffusion des techniques nucléaires en Afrique L.Baben@iaea.org Wed, 2021-02-03 09:15

Partial Translation

Off

Blog

Off

Story Authors

Par Aleksandra Peeva

Département des sciences et des applications nucléaires de l’AIEA

Story Date

Wed, 2021-02-03 10:15

Story Body

Le Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN) du Maroc est devenu le premier organisme nucléaire d’Afrique à collaborer avec l’AIEA dans plus d’un domaine des applications nucléaires en tant que centre collaborateur.

Les deux organisations ont signé un accord la semaine dernière pour étendre leur coopération, ajoutant à la gestion des ressources en eau la protection environnementale et les applications industrielles.

? L’AIEA et le CNESTEN renforceront ensemble les capacités des états Membres de l’AIEA d’utiliser les radio-isotopes et les techniques radiologiques pour rendre les processus industriels plus s?rs et plus propres ?, a déclaré la Directrice générale adjointe et Cheffe du Département des sciences et des applications nucléaires de l’AIEA, Najat Mokhtar, lors de la cérémonie de signature tenue virtuellement cette semaine.

Les techniques radiologiques font partie des méthodes les plus économiques et les plus respectueuses de l’environnement dans plusieurs domaines de recherche et sont donc de plus en plus prisées dans l’industrie. Les travaux de l’AIEA et du CNESTEN porteront avant tout sur les techniques nucléaires non invasives telles que les essais non destructifs, le radiotra?age et les applications des sources scellées.

Dans le domaine de la gestion des ressources en eau, les deux institutions travailleront de concert pour promouvoir l’utilisation des outils d’hydrologie isotopique au Maroc et, plus largement, en Afrique et au Moyen-Orient. Elles concluront des accords de collaboration avec des institutions africaines compétentes en la matière et organiseront des formations sur les méthodes d’analyse et les applications des outils géochimiques et isotopiques.

? La coopération scientifique et technique entre le CNESTEN et l’AIEA a renforcé l’utilisation de la technologie nucléaire en Afrique. Face aux changements climatiques et à la croissance démographique de l’Afrique, les applications nucléaires joueront un r?le encore plus important en favorisant une industrie plus verte, en améliorant la protection environnementale et en augmentant la disponibilité et la qualité de l’eau ?, a affirmé le Directeur général du CNESTEN, Khalid El Mediouri.

Depuis que le CNESTEN a été désigné centre collaborateur pour la première fois en 2015, il a contribué aux activités de l’AIEA relatives à l’évaluation et à la gestion des ressources en eau :

en réalisant des études hydrologiques sur les principales questions de disponibilité et de qualité de l’eau de plusieurs bassins et aquifères au Maroc ;
en formant plus de 60 contreparties de projets de coopération technique de l’AIEA en Afrique ;
en participant aux tests de compétence organisés par l’AIEA ;
en réalisant des milliers d’analyses isotopiques aux fins des études hydrologiques nationales et des projets parrainés par l’AIEA.

? Cet accord est une étape importante dans la coopération durable de l’AIEA et du CNESTEN, et une occasion précieuse de renforcer encore notre collaboration pour accro?tre l’utilisation des techniques nucléaires et isotopiques en Afrique ?, a déclaré Azzeddine Farhane, Ambassadeur et Représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies et des organisations internationales à Vienne, en soulignant que la signature de l’accord survient alors que le Maroc assure la présidence de la 64^e session de la Conférence générale de l’AIEA.

Proposed tags

Infos

News centre

Morocco

Technologie nucléaire et applications

Département des sciences et des applications nucléaires

Autres méthodes d’essai non destructif

Radiotraceurs

Applications industrielles

Les radio-isotopes

Africa

Chef du Département des sciences et des applications nucléaires

Centres collaborateurs

Partenariats

Technical Cooperation Programme

Division des sciences physiques et chimiques

La science nucléaire

Industrie

Story Photo Caption

Najat Mokhtar, Directrice générale adjointe de l’AIEA, remet à Azzeddine Farhane, Ambassadeur du Maroc en Autriche et Représentant permanent auprès de l’Office des Nations Unies et des organisations internationales à Vienne, une plaque désignant à nouveau le Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN) du Maroc comme centre collaborateur de l’AIEA. (Photo : AIEA)

Page Section

Centres collaborateurs de l’AIEA

Pour promouvoir l’utilisation pratique des technologies nucléaires, l’AIEA collabore avec des institutions désignées dans les états Membres partout dans le monde. Dans le cadre du réseau de centres collaborateurs, ces institutions aident l’AIEA en effectuant des travaux de recherche-développement originaux et des formations de l’AIEA sur la science et à la technologie nucléaires et leur application s?re et sécurisée. Il existe actuellement 46 centres collaborateurs dans le monde et des discussions sont en cours dans plusieurs pays pour en établir de nouveaux.

NID in d7

90667

Translation Set

90592

Featured Story

Off

World Environment Day 2018: Nuclear Techniques Reveal How Microplastics Pollute our Oceans

D.Calma@iaea.org — Tue, 05 Jun 2018 06:00:00 +0000

Journée mondiale de l'environnement 2018 : des techniques nucléaires donnent de nouveaux éléments sur la pollution des océans par les microplastiques (en anglais) a.galindo@iaea.org Tue, 2018-06-05 10:00

Partial Translation

Tick this box to indicate that only the title has been translated and that requests to this item should be redirected to the sou

Photo Essay Publishing Date

Tue, 2018-06-05 10:00

Body

While the visible impact of large plastic debris on marine environments has been well documented, the potential harm caused by microplastics is much less clear

Sub Site Reference

CN-262: Ministerial Conference on Nuclear Science and Technology 2018

Site sections

News Centre

Proposed tags

Département des sciences et des applications nucléaires

Division des Laboratoires de l’environnement de l’AIEA

Laboratoire d’étude de l’environnement marin

Language

Anglais

NID in d7

51815

Translation Set

49935

While the visible impact of large plastic debris on marine environments has been well documented, the potential harm caused by microplastics is much less clear. Nuclear and isotopic techniques can provide valuable information on their impact and the risk to marine organisms and, ultimately, humans. This information can be used by governments as input into making policy decisions. The small coral nubbin on this photo is part of the marine plastics experimental work at the IAEA Environment Laboratories in Monaco.

Due to their small size, some plastic fragments can be mistaken for plankton and may be inadvertently consumed by marine animals, such as mussels, shrimp and fish. This photo depicts a brine shrimp, also known as Artemia, after having consumed microplastic particles (in green).

Plastic particles, when eaten by fish and other animals, can enter their internal organs and potentially interfere with natural processes by, for example, giving them a false sense of being full. More research is planned to determine what the long-term effect of this would be.

Many marine organisms such as these seabream can accumulate microplastic particles in their flesh. If people eat seafood which contains plastics, we could in turn consume these plastic fragments, too. Determining the health risks associated with this process of bioaccumulation is an important aspect of the IAEA Environment Laboratories’ work in this area.

In water, pollutants have a tendency to be attracted to or attach onto the surface of marine plastic particles. By this mechanism, floating marine plastics can collect a cocktail of contaminants whose destiny in the ocean and through the food chain is then tied to that of the plastics. This photo shows a coral nubbin which can mistakenly ingest microplastic fragments.

Researchers at the IAEA Environment Laboratories model realistic scenarios to examine to what extent microplastics in the environment attach pollutants and how they could act as an additional vector for the transfer of such contaminants to marine organisms and eventually to humans. Pollutants which can attach to plastics include persistent organic pollutants like polychlorinated biphenyls (PCBs) and flame retardants as well as some trace metals such as mercury and lead.

Nuclear and isotopic techniques such as radiotracers enable researchers to monitor and trace how plastics and associated contaminants are taken up by organisms, including mussels pictured here. This information can be used by governments to gain new knowledge and to reinforce and/or adapt seafood safety programmes accordingly. Photos: Francois Oberhaensli, Hugo Jacob Text: Sarah Jones-Couture Happy <a >#WorldEnvironmentDay</a>! Check out other ways that nuclear technology helps protect the environment at an IAEA <a >conference</a> in November. <a >#Atoms4Life</a>

Featured to front page

Off

Pinned at top of the list

Off

Featured Story

Off

Featured Photo Essay

Off

Chile Stays Ahead in the Race for Scarce Minerals With Radiation Technology

Mi.Varokky@iaea.org — Wed, 12 Apr 2017 12:00:00 +0000

Le Chili reste en tête dans la course aux minerais rares grace à la technologie des rayonnements (en anglais) a.galindo@iaea.org Wed, 2017-04-12 14:00

Partial Translation

Blog

Off

Story Authors

Jeremy Li

IAEA Office of Public Information and Communication

Story Date

Wed, 2017-04-12 16:00

Story Body

Competition is heating up in the multibillion dollar global race for high-grade minerals and metals as known resources grow scarce and demand increases for their use in all kinds of everyday products, from mobile phones to pots and pans. For countries like Chile, radiation technology is key to keeping a competitive edge.

“Radiation technology offers a hard-to-beat advantage over other techniques,” said Francisco J. Diaz Vargas, principal manager of Trazado Nuclear e Ingenieria, a Chilean organization that consults on mineral and metal extraction processes for mining companies. “These tools have become a critical part of how we are growing our most important national industry and keeping our foothold as a global exporter.”

Thanks to its rich mineral reserves, Chile’s vibrant mining industry contributes about 9% of the country’s gross domestic product (GDP) and represents about half of Chile’s total exports. Chile is the world’s largest producer of copper, which is exported for use in alloys, buildings and electrical equipment, among other things. Chile’s mines are also a major source of molybdenum, a chemical element that plays a critical role in over 80% of nuclear medicine procedures.

To keep their national industry thriving and help meet growing export demands, Chilean mining companies have been working with the IAEA to use radiotracers and nucleonic gauges (see Radioactive tracers and nucleonic gauges) to help them streamline their production and mining processes and become more efficient in detecting and measuring mineral and metal concentrations. Compared to traditional techniques, radiation technology does a better job of improving the quality of products, optimizing processes, and saving energy, Diaz Vargas said.

“In many instances, it’s simply not practical to use traditional tracer techniques because they involve large equipment that is too bulky to move around and use in the field. Radiotracers are more portable,” explained Diaz Vargas. “They are also more accurate and faster than traditional techniques, which means we can save time and money because we have an accurate idea of how much we can expect to extract and process.”

Using such innovative techniques is essential to staying ahead in an increasingly competitive global market and ensuring a steady supply of metals and minerals, said Patrick Dominique M. Brisset, an industrial technologist at the IAEA.

More than 2.7 billion metric tonnes of metals and minerals are extracted from natural reserves in the ground and used each year, according to the British Geological Survey’s World Mineral Statistics. These minerals and metals are used in a huge number of products, from machinery to electronics to household goods and automotive parts. In computers alone, more than 60 different kinds of metal are used in making the exterior casing, circuit boards and computer chips.

As the global population grows and the overall standard of living goes up, the demand for products using these materials is rising too. However, the challenge of finding easily-extractable minerals and metals combined with the long mining process — normally 10 to 15 years from discovery of a deposit to the start of extraction — is making it more difficult to accommodate the ever-growing demand.

“The demand is getting more and more difficult to meet because, globally, sources of high-grade metals and minerals are getting exhausted and harder to find, so countries have to find new ways to keep up,” Brisset said.

Through IAEA support, specialists from around the world are building knowledge and skills in using nuclear techniques in the mining, metallurgy and mineral processing industries. They are also working closely with experts from countries like Chile that have developed years of expertise through their well-established mining practices and infrastructures.

“The industry is growing fast. If radiation techniques are developed and implemented on a massive scale, we are potentially looking at annual global economic savings of upwards of US $19 billion from the more efficient extraction and production processes and less reliance on human resources,” Brisset said.

__________

This is one of several topics that will be discussed by more than 300 experts and officials at the IAEA International Conference on Applications of Radiation Science and Technology (ICARST) happening from 24 to 28 April 2017. Find out more about the conference here and get updates on social media,#ICARST17.

Proposed tags

STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

Département des sciences et des applications nucléaires

Division des sciences physiques et chimiques

Chile

News centre

Infos

Technologie nucléaire et applications

Industrie

Applications industrielles

Jaugeage nucléonique

Radiotraceurs

La science nucléaire

Story Photo Caption

A mining facility in Chile that processes raw copper. Chile is the world’s largest producer of copper. (Photo: F. Diaz/Trazado Nuclear e Ingenieria Ltda.)

NID in d7

49850

Translation Set

30347

Story Blockquote

Radiation technology offers a hard-to-beat advantage over other techniques. These tools have become a critical part of how we are growing our most important national industry and keeping our foothold as a global exporter.

Story Blockquote Attribution

Francisco J. Diaz Vargas, Principal Manager, Trazado Nuclear e Ingenieria, Chile

Infobox Title

THE SCIENCE

Infobox Subtitle

Radioactive tracers and nucleonic gauges

Radioactive tracers are a family of analytical tools that can provide data to investigate and optimize the various steps involved in the mining and processing of minerals. They are based on radioactive isotopes that are injected into a mixture or fluid that latch onto molecules of a target substance, such as metals and minerals, and move in a similar way to those substances. Special devices, such as scintillators, are then used to detect the radiation being emitted from the tracers. Imaging tools, such as single photon emission computed tomography (SPECT) or positron emission tomography (PET), are also used. These devices produce images that reveal the concentration of mineral and metals — the higher the concentration of a substance in a mixture, the more radiotracers appear in the image. The radiotracer method can also be used to determine the real-time movement of water, oil or pollutants underground and to also map out the flow patterns inside of a system.

Nucleonic measurement and control systems, popularly known as nucleonic gauges, use special detection devices and radiation sources to emit gamma radiation or X-rays for measuring and controlling different variables of a product or equipment, such as its thickness, density and composition.

A nucleonic gauge works by passing radiation through a material to reach a special detector device on the other side. The detector picks up on variations in the amount of radiation coming through the material: when material is thinner, has a lower density or a lower concentration level, more radiation passes through it, and vice versa. The variations detected in this way can be used to determine and measure relevant characteristics. In many cases, these gauges can operate without direct contact and can pass through opaque walls or materials. They play a vital role in the production and maintenance of materials and structures without causing them damage or leaving behind any radioactive residue.

Sub Site Reference

CN-249: ICARST 2017

Site sections

News Centre

Featured Story

Off

Radiotracers

piatta — Wed, 13 Apr 2016 13:04:00 +0000

Radiotraceurs Mi.Varokky@iaea.org Tue, 2018-04-03 18:24

Les traceurs sont des substances présentant certaines propriétés atomiques ou nucléaires, physiques, chimiques ou biologiques qui peuvent aider à déterminer, à observer ou à suivre le déroulement de différents processus physiques, chimiques ou biologiques. On utilise beaucoup les traceurs radioactifs pour le diagnostic des réacteurs industriels, par exemple en mesurant le débit de liquides, de gaz et de solides.

Le traceur radioactif est un composé chimique dont un ou plusieurs atomes ont été remplacés par un radio-isotope. En suivant sa décroissance radioactive, on peut l’utiliser pour explorer le mécanisme de réactions chimiques. On l’utilise également pour la visualisation de flux au moyen de différentes techniques telles que la tomographie d’émission monophotonique (SPECT), la tomographie à émission de positons (TEP) ou le tra?age des particules radioactives assisté par ordinateur (CARPT).

La technologie des radiotraceurs joue un r?le de plus en plus important dans l’industrie. Elle sert à mettre en évidence certaines causes d’inefficience dans une usine ou un processus et, de manière plus générale, à analyser les processus dans les industries et les environnements qui y sont liés dans lesquels l’optimisation des processus et la résolution des problèmes offrent un bon rapport co?t/avantage, par exemple dans le transport des sédiments. Ce r?le important devrait encore se renforcer, surtout si les étudiants et les ingénieurs sont informés, lors de leur formation universitaire, des nombreuses possibilités offertes par cet outil à des fins de recherche, de développement ou encore d’utilisation pratique.

Grace à ses projets de coopération technique, l’AIEA joue un r?le de première importance dans la facilitation du transfert de la technologie des radiotraceurs à ses états Membres en développement. Elle les aide à mettre en valeur leurs ressources humaines, soutient la formation des jeunes spécialistes et contribue au maintien des bonnes pratiques qui sont nécessaires pour assurer la durabilité des technologies et le transfert des connaissances. Le matériel didactique mis au point pour les spécialistes et les praticiens des radiotraceurs du monde entier comprend, par exemple, une méthode de distribution des temps de résidence des radiotraceurs pour des applications industrielles et environnementales.

Préparer une analyse par radiotraceur

Avant de procéder à une analyse par radiotraceur, il faut satisfaire à différentes exigences, dont la plus importante est de choisir le bon radiotraceur. Il est fondamental que le composé radiotraceur se comporte de la même fa?on que la matière à tracer. Pour obtenir des résultats fiables et significatifs, le radiotraceur industriel doit aussi satisfaire d’autres exigences de base ; il doit par exemple avoir une période et une énergie de rayonnement appropriées, et être stable sur les plans physique et chimique. Il faut aussi que l’on puisse le détecter facilement et sans ambigu?té.

Avant d’injecter un traceur dans un système, on doit savoir exactement comment il s’y comportera. Dans certaines circonstances, le traceur peut se décomposer, conna?tre un changement de phase ou présenter une absorption ou une adsorption indésirables, ou encore une interaction chimique avec des composants du système, autant d’éléments qui peuvent engendrer des résultats incorrects.

Il est souvent difficile de répondre à tous les critères du traceur idéal, et il faut donc faire des compromis. Même si un radiotraceur satisfait à tous les critères, il n’est peut-être pas à la disposition des groupes de spécialistes des traceurs dans les pays en développement.

Off

47053

13275

IAEA Impact: Cuba Goes Local With Radiopharmaceutical Production

Mi.Varokky@iaea.org — Tue, 05 May 2015 13:15:00 +0000

Assurer la qualité tout en produisant localement : l’AIEA aide Cuba à produire des radiopharmaceutiques L.Baben@iaea.org Tue, 2015-05-05 11:30

Partial Translation

Off

Blog

Off

Story Authors

Nicole Jawerth

IAEA Office of Public information and Communication

Story Date

Tue, 2015-05-05 13:30

Story Body

Le cancer et les maladies cardiovasculaires sont des affections que Cuba peut désormais diagnostiquer et traiter plus aisément grace à sa nouvelle installation de production de radiopharmaceutiques essentiels. En médecine nucléaire, on a besoin d’un approvisionnement constant et fiable en médicaments radioactifs de ce type, préparés conformément à ce que l’industrie appelle les ‘bonnes pratiques de fabrication’ (BPF) et, jusqu’ici, cette nation insulaire se heurtait à des restrictions pour en obtenir.

?Grace à notre collaboration avec l’AIEA, nous disposons maintenant d’une installation spécialisée conforme aux BPF ainsi que des compétences nécessaires pour répondre à la plupart de nos besoins nationaux en radiopharmaceutiques diagnostiques et thérapeutiques en vue d’aider les patients?, a déclaré René Leyva Monta?a, Directeur de la production au Centre des isotopes (CENTIS), qui est le centre cubain spécialisé dans la production de radiopharmaceutiques.

Les BPF sont conformes à une série de normes internationales d’assurance de la qualité destinées à protéger les patients contre des produits de mauvaise qualité. Ces normes énoncent les prescriptions à respecter pour que les produits pharmaceutiques obtenus soient de grande qualité, s?rs et efficaces et contiennent l’activité voulue. ?Assurer la conformité avec les BPF est un processus exigeant mais important, car une installation doit être con?ue de manière à garantir la qualité vu que les produits à préparer doivent déjà être prêts à l’emploi sur les patients?, a déclaré Joao Osso, chef de la Section des produits radio-isotopiques et de la technologie des rayonnements à l’AIEA.

La nouvelle installation cubaine produira des radiopharmaceutiques à l’aide de générateurs (voir Radiopharmaceutiques) d’yttrium 90 (⁹⁰Y), élément essentiel en médecine nucléaire pour le traitement du cancer du foie et d’autres affections. Le ⁹⁰Y est obtenu à partir de son précurseur, le strontium 90 (⁹⁰Sr). Le ⁹⁰Sr est un radio isotope, c’est-à-dire un élément radioactif qui se désintègre jusqu’à parvenir à un état stable. à mesure qu’il se désintègre lentement, il libère du 90Y, un autre radio-isotope dont le temps de décroissance est beaucoup plus court. Au moyen de dispositifs spéciaux appelés ‘générateurs’, le ⁹⁰Y peut être ‘extrait’ du 90Sr contenu dans le générateur. Le 90Y est ensuite purifié rapidement et associé à des molécules particulières destinées à être utilisées en médecine nucléaire.

?Il est beaucoup plus économique et pratique de pouvoir produire les générateurs de 90Y dans le pays que d’acheter les produits finis à l’étranger, car le temps de décroissance du ⁹⁰Y est court, ce qui le rend très difficile et très co?teux à transporter?, a précisé Osso, en ajoutant que Cuba devra encore acheter des matières premières, comme le ⁹⁰Sr, auprès de fournisseurs étrangers.

L’AIEA a aidé Cuba mettre en place cette installation conforme aux BPF en lui fournissant l’assistance technique et la formation nécessaires pour le développement et la production du ⁹⁰Y, y compris le marquage, le contr?le de la qualité, la métrologie, la s?reté et la sécurité, a indiqué Osso. Cuba a en outre bénéficié d’une assistance et d’un financement de l’AIEA pour l’achat d’équipements d’analyse ainsi que de protection et de métrologie radiologiques et les matières requises.

Au stade actuel, le CENTIS prépare différentes formulations de ⁹⁰Y pour des radiopharmaceutiques diagnostiques et thérapeutiques qui pourront bient?t être testés cliniquement puis utilisés sur les patients, a expliqué Leyva Monta?a. L’installation attend maintenant l’approbation définitive de la licence avant d’être prête à passer à une production à grande échelle, a-t-il ajouté.

S’attaquer à un problème d’approvisionnement au niveau international

Contrairement au ⁹⁰Y et au ⁹⁰Sr, que l’on peut se procurer aisément, le technétium 99m (^99mTc), radio-isotope qui est également important pour Cuba et de nombreux autres pays, soulève des difficultés d’approvisionnement au niveau international en raison de problèmes liés à la production de son précurseur, le molybdène 99 (⁹⁹Mo).

Proposed tags

Story Photo Caption

La nouvelle installation de production de radiopharmaceutiques à base de 90Y dispose de cellules chaudes conformes aux bonnes pratiques de fabrication pour protéger les travailleurs et produire des médicaments de haute qualité. (Photo: CENTIS)

Page Section

Cuba disposera bient?t d’installations conformes aux bonnes pratiques de fabrication pour la production de générateurs ⁹⁹Mo/^99mTc. (Photo: CENTIS)

?Le ^99mTc est la substance de choix en médecine nucléaire. Plus de 70 % de toutes les études de médecine nucléaire effectuées dans le monde entier font appel à ce seul isotope?, a expliqué Leyva Monta?a. Les problèmes mondiaux d’approvisionnement en ^99mTc ont commencé à la fin des années 2000 à la suite de l’arrêt de la production dans deux réacteurs nucléaires qui assuraient les deux tiers de l’offre mondiale de 99Mo. Les difficultés de ces réacteurs et la limitation des capacités de production dans d’autres pays se répercutent sur les disponibilités, a déclaré Osso. Les règles strictes applicables au transport aérien des matières radioactives ont en outre rendu difficile l’acheminement des envois internationaux, en particulier dans des ?les comme Cuba, a ajouté Leyva Monta?a.

?Un des principaux problèmes que les difficultés d’approvisionnement peuvent poser pour Cuba réside dans la hausse des prix du ⁹⁹Mo. Avec l’augmentation des prix, nous finirons par ne plus avoir les fonds nécessaires pour importer tout ce dont nous avons besoin et, en conséquence, les patients risquent de ne pas recevoir l’assistance qu’ils requièrent?, a dit Leyva Monta?a. ?Jusqu’ici, cependant, les problèmes d’approvisionnement au niveau international n’ont pas eu d’effet notable pour Cuba, mais nous nous attendons à ce qu’ils en aient et travaillons donc dès maintenant à des solutions pour tenter d’y parer.?

Une des approches suivies par Cuba pour atténuer les difficultés d’approvisionnement a consisté à collaborer avec l’AIEA en vue de trouver de nouveaux fournisseurs de ⁹⁹Mo et de créer ses propres installations de production de générateurs ⁹⁹Mo/^99mTc, a indiqué Leyva Monta?a en ajoutant que cela aurait des retombées bénéfiques pour d’autres ?les des Cara?bes. ?Le projet aura un impact très positif sur Cuba et la rendra en outre à même d’apporter le soutien nécessaire à d’autres petits pays de la région.?

Le r?le de Cuba dans la région et sur la scène internationale a changé depuis que le pays a commencé à collaborer avec l’AIEA, a indiqué Leyva Monta?a. ?Au début, c’est Cuba qui a sollicité un appui sous la forme de bourses et de formations spécialisées, mais maintenant nous formons des boursiers à la production de radiopharmaceutiques et de générateurs, appuyons des projets de recherche coordonnée de l’AIEA et facilitons les échanges et la coopération avec plusieurs pays au niveau international.?

NID in d7

32797

Translation Set

11203

Story Blockquote

Au début, c’est Cuba qui a sollicité un appui sous la forme de bourses et de formations spécialisées, mais maintenant nous formons des boursiers à la production de radiopharmaceutiques et de générateurs.

Story Blockquote Attribution

René Leyva Monta?a, Directeur de la production au Centre des isotopes (CENTIS)

Infobox Title

LA SCIENCE

Infobox Subtitle

Radiopharmaceutiques

Les radiopharmaceutiques sont des médicaments contenant de petites quantités de substances radioactives appelées radioisotopes, qui sont des atomes émettant des rayonnements. Les radio-isotopes utilisés dans les radiopharmaceutiques peuvent être obtenus par irradiation de cibles spéciales dans des réacteurs de recherche nucléaires ou dans des accélérateurs de particules comme les cyclotrons. Ils sont ensuite associés à certaines molécules en fonction de leurs caractéristiques biologiques et l’on obtient ainsi des radiopharmaceutiques.

Une fois dans l’organisme d’un patient, les caractéristiques physiques et les propriétés biologiques différentes des radiopharmaceutiques les amènent à interagir avec différentes protéines ou différents récepteurs ou à s’y lier.

Il s’ensuit que les médicaments ont tendance à se concentrer davantage dans certaines parties du corps suivant les caractéristiques biologiques de la région considérée. à l’aide de caméras spéciales, les médecins peuvent cibler précisément les différentes régions de l’organisme pour les examiner ou les traiter en choisissant des types particuliers de radiopharmaceutiques. Si le radio-isotope émet un rayonnement particulaire, le radiopharmaceutique peut aussi être utilisé à des fins thérapeutiques.

(L'article a été présenté dans le Bulletin de l'AIEA, en mars 2015)

Site sections

News Centre

Impact Story

Featured Story

Off