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          Madagascar s’efforce d’améliorer la prise en charge du cancer, en mettant l’accent sur la santé des femmes

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          à la fin de la mission dans le pays en juin?2025, l’équipe a présenté les conclusions préliminaires de l’examen imPACT au Ministre de la santé et à d’autres hauts représentants.?(Photo : L.?Haskins/AIEA)

          Un examen international a montré que Madagascar avait établi des bases solides pour la lutte contre le cancer. Le pays a développé ses services de traitement du cancer du col de l’utérus, veille à maintenir ses effectifs de santé et s’efforce de faciliter la collaboration entre les autorités sanitaires et celles chargées de la s?reté radiologique. L’examen imPACT qu’ont mené conjointement l’AIEA, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a permis de souligner qu’il était nécessaire de continuer à former des spécialistes de l’oncologie et de mobiliser des ressources pour étendre l’accès aux soins contre le cancer dans le pays. ???

          à Madagascar, on dénombre chaque année plus de 14?000?décès liés aux cancers. Les femmes, qui représentent 8?000 de ces décès, sont davantage touchées que les hommes. D’après les estimations du CIRC de?2022, le pays recense plus de 20?000?nouveaux cas chaque année. Les taux d’incidence devraient augmenter avec l’accroissement des facteurs de risque et le vieillissement de la population.??

          En juin?2025, une équipe de 13?experts internationaux désignés par l’AIEA, l’OMS et le CIRC a visité les principaux établissements de soins de santé et instituts spécialisés du pays dans le cadre de l’examen imPACT. L’objectif de l’examen était de fournir une évaluation initiale des services pour soutenir Madagascar à l’heure où le pays élabore son premier document national complet de gestion du cancer.??

          Les experts se sont entretenus avec les autorités sanitaires nationales et locales, des professionnels de la santé et d’autres parties prenantes, et ont présenté des conclusions préliminaires au Ministre de la santé.????

          ??Le Gouvernement malgache est déterminé à améliorer la prise en charge du cancer dans le pays??, a indiqué le Ministre de la santé, Randriamanantany Zely Arivelo. ??Cet examen imPACT arrive à point nommé, car nous nous appuierons sur les conclusions pour finir d’établir notre premier plan national de lutte contre le cancer.????

          L’équipe s’est entretenue avec le personnel d’oncologie du CHU Joseph Raseta Befelatanana (HJRB) pour en apprendre plus sur les services de traitement du cancer à Madagascar.? (Photo : L. Haskins/AIEA)

          Une attention particulière portée aux cancers féminins

          à Madagascar, le cancer le plus fréquent chez les femmes est le cancer du col de l’utérus (qui présente un taux de mortalité de 30?%), suivi du cancer du sein et du cancer colorectal. Chez les hommes, le cancer de la prostate, le cancer du foie et le lymphome non hodgkinien sont les plus fréquents, favorisés par des maladies infectieuses.??

          L’équipe a examiné tous les éléments susceptibles d’avoir des effets sur les soins contre le cancer dans le pays. Il s’agit notamment de facteurs tels que la gouvernance, les ressources et les cadres réglementaires pour la s?reté radiologique, et de composantes comme la surveillance, les réseaux d’orientation, les capacités de diagnostic précoce, les possibilités de perfectionnement du personnel spécialisé en oncologie et la capacité à fournir des services avancés et élargis de radiothérapie.??

          ??Tout l’intérêt de l’examen imPACT est qu’il couvre l’ensemble des aspects de la prise en charge du cancer??, explique Laurent Musango, représentant de l’OMS à Madagascar. ??L’examen a montré que le pays disposait déjà de bases solides pour intégrer la lutte contre le cancer au niveau local et éventuellement renforcer de manière générale les systèmes de santé sur les plans de la prévention et du diagnostic précoce.????

          L’examen a montré que Madagascar avait continué à renforcer sans relache ses services de cancérologie depuis le?précédent examen, réalisé en?2015. Le pays a développé ses capacités de prévention du cancer du col de l’utérus –?il offre déjà la possibilité de dépister les lésions précancéreuses et devrait débuter les vaccinations contre le HPV dès octobre. Il a également entrepris des efforts importants pour moderniser et étendre ses services d’imagerie.??

          Le système national de santé dispose également d’un personnel de santé qualifié et bien établi, grace aux six facultés de médecine formant des spécialistes –?et notamment des spécialistes de la chirurgie, un aspect essentiel du traitement du cancer.??

          Renforcer les capacités de traitement du cancer

          L’équipe a recommandé que Madagascar continue de renforcer ses capacités afin d’augmenter et de conserver son vivier de professionnels spécialisés en oncologie. Elle a également insisté sur le renforcement de la s?reté radiologique en médecine et sur l’entretien à long terme des équipements des centres de médecine nucléaire et de radiothérapie.??

          ??La s?reté radiologique, qui permet de protéger les patients, les populations et le personnel, est fondamentale pour assurer un diagnostic et un traitement complets du cancer??, indique Vasiliki Kamenopoulou, spécialiste de la s?reté radiologique à l’AIEA et membre de l’équipe de l’examen imPACT. ??Le Gouvernement malgache est encouragé à renforcer son cadre juridique et réglementaire en matière de s?reté et à l’harmoniser avec les normes de l’AIEA.???

          L’équipe imPACT a noté que Madagascar devrait également renforcer ses actions de prévention et de détection précoce pour d’autres cancers prioritaires, notamment en travaillant avec les collectivités pour une meilleure sensibilisation au cancer du sein et en dotant les services de pathologie de plus de personnel de laboratoire, de matériel et de fournitures.

          Des experts internationaux de l’équipe d’examen imPACT participent à un atelier visant à soutenir Madagascar dans l’élaboration de son premier plan national de lutte contre le cancer.?(Photo : L. Haskins/AIEA)

          Développer les services grace aux partenariats

          L’équipe de l’examen imPACT a formulé des suggestions de stratégies pour aider Madagascar à mobiliser des ressources et à ainsi mieux lutter contre le cancer. Elle a notamment conseillé d’élaborer des documents de recherche de financement pour faciliter les prêts ainsi que les partenariats entre les secteurs public et privé.??

          Le?Programme d’action en faveur de la cancérothérapie?et l’initiative?Rayons d’espoir de l’AIEA aident les pays à combler les lacunes en matière de traitement du cancer au moyen de partenariats avec des donateurs, avec le secteur privé et avec des institutions financières. Dans le cadre de son?programme de coopération technique?et de son?programme relatif à la santé humaine, l’AIEA aide également les pays à améliorer la qualité des services de médecine nucléaire et radiologique en renfor?ant les capacités, ainsi qu’en fournissant du matériel, des conseils techniques et des services consultatifs.

          L’équipe d’examen imPACT a visité des installations de traitement du cancer en juin, notamment le premier centre de médecine nucléaire de Madagascar à Antananarivo, qui a bénéficié du soutien de l’AIEA.?(Photo : L.?Haskins/AIEA)

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