Pour la deuxième année consécutive, l’AIEA a été invitée à collaborer avec le Groupe des?20 (G20) dans le cadre des travaux liés à l’électronucléaire. La coopération a repris sous la présidence sud-africaine du G20 à l’occasion des réunions qui se sont tenues au Cap à la fin du mois d’avril. Le coup d’envoi a été donné lors d’une manifestation parallèle organisée par l’AIEA et l’Afrique du Sud sur le r?le de l’énergie nucléaire dans la transition vers une énergie propre. La manifestation s’inscrivait dans le cadre des échanges relatifs aux questions technologiques que la présidence continuera d’organiser tout au long de l’année.
Forte de sa toute première collaboration sur l’électronucléaire nouée avec le G20 en?2024 sous la présidence du Brésil, l’AIEA prendra part au dialogue cette année en diffusant des publications con?ues pour informer le Groupe sur des sujets tels que les perspectives de l’électronucléaire en Afrique et la reconversion des centrales à charbon en centrales nucléaires, notamment grace aux petits réacteurs modulaires (SMR), et en participant à la réunion ministérielle du G20 sur l’énergie, qui devrait se tenir du?23 au 26?septembre.
??à l’heure où l’accès à l’énergie et la sécurité de l’approvisionnement sont des problèmes d’intérêt mondial, l’énergie nucléaire continue de jouer un r?le indispensable dans des systèmes d’énergie propres, abordables, résilients et bas carbone??, a déclaré le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi. ??Dans le droit fil de la collaboration que nous avons entamée sous la présidence du Brésil, nous nous réjouissons à présent à la perspective de travailler avec l’Afrique du Sud.??
Premier pays africain à assurer la présidence du G20, l’Afrique du Sud défend une approche panafricaine, l’accent étant mis sur la sécurité énergétique, sur une transition énergétique propre, juste et inclusive, et sur la coopération régionale dans le domaine de l’énergie. Alors que l’Afrique du Sud reste le seul pays du continent à disposer de l’électronucléaire et qu’elle prévoit d’étendre son programme, plusieurs pays africains ont manifesté leur intention d’adopter cette technologie ou s’apprêtent à le faire. L’égypte construit actuellement quatre grands réacteurs et d’autres pays comme le Ghana ou le Kenya collaborent avec l’AIEA pour mettre en place l’infrastructure nécessaire au lancement d’un programme électronucléaire, avec un intérêt particulier pour les SMR.
La manifestation parallèle s’est ouverte avec les observations liminaires du Ministre sud-africain de l’électricité et de l’énergie, Kgosientsho Ramokgopa. Des délégués du groupe de travail sur la transition énergétique du G20 ont assisté à l’événement qui a donné lieu à des discussions sur la situation de l’électronucléaire en Afrique du Sud, ainsi que sur les perspectives de l’AIEA sur l’électronucléaire et sur les documents que cette dernière diffusera dans le cadre de sa collaboration avec le G20 cette année. Les débats ont été suivis d’une séance consacrée aux questions de financement de projets électronucléaires animée par le chef du secrétariat du Groupe ministériel sur l’énergie propre. Des intervenants de l’AIEA et de l’Agence internationale de l’énergie, ainsi que des experts fran?ais et sud-africains ont ainsi débattu des moyens de débloquer des financements pour lancer des projets électronucléaires et permettre une mise en ?uvre plus rapide.
??Il y a eu un retour au réalisme à la suite de l’adoption au niveau mondial de l’objectif zéro émission nette d’ici?2050?: il est ainsi admis à l’échelle mondiale que la technologie nucléaire a un r?le très important à jouer dans le bouquet énergétique en tant que source essentielle permettant aux pays d’assurer leur sécurité et leur souveraineté énergétiques, ainsi que la justice énergétique dans le cadre de la transition??, a déclaré M.?Ramokgopa. ??Le développement du programme nucléaire confère à l’Afrique du Sud une sécurité et une souveraineté énergétiques qui lui permettent de faire entrer son économie dans l’ère du numérique, de s’engager à repousser les frontières de la recherche et de prendre la place qui lui revient parmi les nations de premier plan.??